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PRÉAMBULE
PRÉAMBULE

A partir de lundi prochain, je mettrai chaque semaine en ligne un épisode du premier chapitre de la chronique Sans Voix.
Il s’agit de 13 épisodes courts d’une fiction au travers de laquelle je partage avec
vous quelque chose de mon rapport au monde dans lequel nous vivons.

En effet, vivant dans la grande ville de Paris et animé de ma préoccupation d’auteur-scénariste à tenter de rendre compte de la société, il m’arrive d’observer les personnes que je croise dans la rue ou dans les wagons du métro. C’est lors d’un de mes trajets que j’ai été étonné de lire sur le visage d’une dame plus âgée un sourire qui m’était adressé disant ‘bonjour’, ce à quoi j’ai répondu ‘bonjour’ et qui a déclenché une conversation brève mais très agréable. Ce moment là m’a fait réaliser à quel point il était bon de pouvoir échanger vocalement avec une personne inconnue, même pendant un court instant.

La situation que je viens de décrire m’a fait ressentir à quel point, dans leur majorité, les usagers du métro et plus largement les individus dans l’espace public avaient soit les yeux ouverts sur des préoccupations et imaginaires propres bercés par une musique enveloppante, soit le regard accaparé par l’écran d’un smartphone pour lire, pour jouer, pout travailler, soit le cerveau installé dans une bulle de communication avec une personne située dans le lointain. Dans tous les cas, des individus déconnectés du réel immédiat, absents du monde à proximité.

Cette sorte d’épiphanie peut évidemment paraître banale dans la mesure où souvent le monde urbain est pointé du doigt pour un individualisme galopant. Pourtant, cette banalité est devenue à mes yeux le spectacle d’un drame où l’échange le plus primaire est exclu, celui entre deux personnes face à face avec des mots échangés grâce aux cordes vocales.

Homme avec une formation initiale musicale, aimant également la chanson, j’ai toujours trouvé la richesse de la voix humaine incomparable dans la capacité à véhiculer de l’émotion, des émotions. Me figurer un monde où l’être humain perdrait cette part de lui-même m’a ainsi intrigué : qu’est-ce qui ferait que nous en arriverions là ? Quel effet sur les relations ? Et, en éternel optimiste, je me suis demandé si cela serait réversible.

Sans Voix ne cherchera pas à répondre tout de suite à toutes ces questions – j’espère cependant pouvoir au fil des chapitres (pour l’instant 3 prévus) les déflorer. Le chapitre 1 nous invite à rencontrer des individus découvrant l’absence de leur voix et le mur érigé entre les usagers.

A PARTIR DU 9/10/2020

Dans un monde où la communication se fait via les applications, l'être humain a perdu la capacité d'utiliser sa voix biologique. Pourtant, l'improbable se produit : Louis et Julie émettent avec leur voix des sons et cherchent à comprendre pourquoi.

NB : le sujet principal de la chronique me parait gagner en pertinence par la difficulté de se parler dans un monde où l’échange oral est vécu comme dangereux car potentiellement vecteur de maladie. Néanmoins, pour des raisons de recul que je n’ai pas, je n’aborderai pas la question ‘Covid19’ – je dirais simplement que cette nouvelle donnée sociétale renforce ma préoccupation ainsi que mon envie de partager maintenant cette fiction.

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